Fait ses courses [libre]

Emma était de sortie aujourd'hui au chemin de Traverse à Londres pour faire ses courses pour sa rentrée à Poudlard. Elle avait prit soin de faire une petite liste la veille de ce qui lui manquait sur un petit morceau de parchemin pour être certaine qu'aujourd'hui elle n'oublierait rien.
Elle s'était levée assez tôt ce matin et elle avait utilisé de la poudre de cheminette pour se rendre à Londres. Elle avait voyagé de la cheminée de Bugglewood à celle du chaudron baveur qui était dirigé par Tom. Quand elle arriva au Chaudron Baveur, elle prit quelques secondes pour dépoussiérer sa cape de sorcier puis elle alla saluer Tom et discuta quelques instants avec lui. Celui ci lui demanda des nouvelles de sa famille et Emma prit plaisir à répondre à ses questions.
Aprés cette petite discussion, Emma rejoignit le chemin de traverse qui était déjà remplie de sorcier à cette heure là. Elle positionna son sac en bandoulière et sortie sa liste de course de son sac puis elle s'engagea dans la foule en direction de la librairie Fleury & Bott.

La jeune étudiante croisa quelques amis qu'elle salua chaleureusement et avec lesquels elle parla pendant plusieurs minutes, leur demandant comment leur vacances s'était déroulée... Elle entra ensuite dans la grande librairie du chemin de traverse et avant de se diriger vers le comptoir et demander les livres dont elle avait besoin cette année, elle décida de se balader d'abord dans les rayons de celle ci et de prendre le temps de regarder tout les livres.

Elle sortit quelques bouquins des étagéres poussiéreuse de la librairie et elle décida d'en acheter un qui lui plaisait fortement puis elle se dirigea vers le comptoir et tendit une liste au libraire en le saluant.
" Bonjour Mr! Il me faudrait ces cinq livres " lui demanda-t-elle en désignant les cinq premiers objets de la longue liste des affaires dont elle avait besoin.

Le libraire la salua à son tour et il lui sourit puis il se dirigea vers la réserve de la librairie à la recherche des livres que la jeune fille lui avait demandé pour sa derniére année à Poudlard.

Melinda était arrivée par la poudre de cheminette dans la librairie Fleury et Botts, et étouffa une quinte de toux en arrivant, avant de sortir de la cheminée, car d'autres personnes arrivaient déjà, et il était de toutes façons dangereux de rester dans une cheminée trop longtemps, on risquait de bloquer le passage, et de soigneusement épousseter ses vêtements qui avaient, dans le voyage, pris une teinte gris cendré. N'ayant pas le droit de se servir de la magie en dehors de Poudlard, elle dut enlever la saleté à la main, ce qui n'était vraiment pas un gain de temps, et elle commença à pester intérieurement sur ces stupides restrictions pour les mineurs.

Enfin, elle n'avait qu'un peu plus d'un an à attendre avant ses dix-sept ans, et elle serait ensuite libre de pratiquer autant de sortilèges qu'elle le voudrait. Elle portait ce jour-là une robe de sorcière qui avait appartenu à sa grand-mère, mais les modes revenaient toujours, et donc, après avoir modifié deux ou trois coutures, celle-là paraissait comme neuve et incroyablement trendy, comme disaient les londoniens. Elle était, de plus, perchée sur des brodequins très dix-septième siècle, une affaire dénichée dans un vide-grenier, pendant ses vacances en France.

Mais elle n'était pas là pour s'apesantir sur sa tenue, mais bien pour acheter ses nouvelles fournitures d'école. Si Melinda avait réfléchi avant de décider de partir faire des courses, elle n'aurait certainement pas atterri chez Fleury et Botts en premier lieu. Elle serait d'abord passée chez l'apothicaire, puis par les soeurs Guipure (descendantes de Madame Guipure elle-même) pour acheter des robes plus longues et de nouveaux bas rayés bleu et bronze, elle aurait trainé un peu sur le Chemin de Traverse, aurait peut-être même fait un tour chez FSF, si elle s'était sentie d'humeur à blaguer, en aurait profité pour croiser quelques amis, et, finalement, elle aurait passé la porte de la librairie et aurait gardé ce magasin pour la fin, étant donné que c'était toujours celui dont elle ressortait la plus chargée.

Mais Melinda n'avait pas réfléchi. Aphrodissa, la nouvelle petite amie de son père, avait aujourd'hui envahi la maison avec une demi-douzaine de ses amies, toutes à peine sorties de Poudlard (ce que c'était d'avoir un père ancien joueur de Quidditch qui, même maintenant qu'il avait un peu de ventre et quelques cheveux gris, continuaient à attirer les jolies jeunettes), et elles s'étaient toutes mises à glousser très fort en évoquant des sujets et des situations dans lesquelles Melinda ne voulait surtout, surtout pas imaginer son père. Elle avait donc été chercher rapidement sa liste de fournitures et avait sauté dans la cheminée en marmonnant le premier nom qui lui venait à l'esprit.

Et à présent, elle était là, dans la boutique, avec sa liste. Elle attrapa les trois nouveaux livres que l'on exigeait qu'elle ait, puis erra entre les rayons, à la recherche de quelques perles qu'elle n'aurait pas encore dénichées, et c'est avec sept livres plus épais que des dictionnaires dans les bras qu'elle se fraya un chemin jusqu'à la caisse, ne pouvant que deviner, et pas voir, où elle allait. En une demi-seconde, elle sentit que le livre tout en haut de la pile glissait. Elle laissa échapper un petit cri, tenta de le rattraper, avec pour seul résultat de faire tomber tous les autres... Juste sur une élève qui attendait son tour pour payer.

La jeune fille saisit rapidement sa baguette pour rassembler le tout -au diable la restriction sur l'usage de la magie pour les mineurs, elle était entourée de sorciers, sa marque ne pourrait pas la trahir- en une pile hâtivement formée sur le comptoir de la librairie, avant de se retourner, l'air piteux, vers l'élève qu'elle avait à moitié assomée. Elle la reconnut pour être une sixème année, enfin, une septième année dans quelques jours, en fait, il fallait que Melinda se souvienne qu'elle-même n'était déjà plus une cinquième année, Gryffondor ou Poufsouffle, elle ne savait plus, et, sans l'uniforme, il était difficile de le dire.

"Je suis désolée !", s'exclama-t-elle, sincère, une main sur la bouche en se penchant vers sa malheureuse 'victime' "Je t'ai fait mal ? Je peux faire quelque chose ?"

Melinda retrouva un large sourire dès que la seconde étudiante lui dit que ce n'était pas grave. Bon, elle aurait pu lui faire mal, mais si elle n'avait rien, alors il était vrai que ce n'était pas vraiment la peine d'en faire toute une histoire... Elle posa donc le reste de ses livres sur le comptoir en s'excusant encore un peu, avant de regarder autour d'elle. Elle ne savait pas si c'était l'heure ou la période du mois (trop tard ? trop tôt ?), mais la peuplade du magasin était surtout constituée de personnes âgées, et les élèves de Poudlard était rare... A part peut-être ce petit gars, là-bas, avec ses parents. Ils avaient tous trois l'air complétement perdus, et à la fois s'émerveillaient de tout. Sans doute des moldus, songea la jeune fille.

Elle lança un sourire gêné, le genre de sourire de salle d'attente, ce sourire qu'on a quand on n'a pas grand chose à se dire mais qu'on doit rester là pour patienter gentiment, tout en lâchant ses doigts un à un sur le comptoir. Elle continuait à regarder autour d'elle sans vraiment regarder, juste histoire de se donner une certaine contenance, et attrapa une bouteille d'encre auto-correctrice, avant de la reposer là où elle l'avait trouvée, sur un présentoir. Elle n'était plus un bébé, elle avait arrêté l'encre auto-correctrice à l'âge de douze ans, merci. Tout de même, celle-ci avait des couleurs particulièrement jolies.

Tout était calme, jusqu'à ce qu'un raffut hors du commun n'éclate dans l'arrière-boutique, ponctué de jurons de la part du propriétaire. Apparemment, le sorcier qui avait été embauché à l'essai cet été-là n'avait pas rangé les livres comme il l'aurait voulu, et, dans un élan de colère, le libraire en avait saisi une bonne quantité (avec sa baguette, bien sûr), et les avait jeté dans un coin en criant un impérieux 'Tu peux recommencer, tiens ! Au nom de Merlin ! Ces jeunes ne savent rien faire...'

Melinda échangea un regard avec sa co-pensionnaire et murmura un :

"Eh ben... Ca doit pas être facile tous les jours, de travailler ici..."

Elle-même n'avait pas pris de travail pour les vacances, son père ayant décidé qu'elle n'avait pas besoin d'argent et que sa formation professionnelle commencerait une fois qu'elle aurait quitté Poudlard, pourquoi se casser la tête avant ? Parfois, cependant, ça aurait été bien utile, pour échapper un peu à l'ambiance de la maison où Aphrodissa semblait avoir tout envahi pendant que la jeune fille était encore à l'école, l'année précédente.

Melinda attendit patiemment le retour du libraire, et que celui-ci finisse de s'occuper de sa camarade d'école, avant qu'il ne se tourne vers elle. Elle accueillit son attention avec un grand sourire. Le libraire était connu pour être une vraie peau de vache, mais, avec les clients, il était toujours absolument charmant, et Lin ne voyait pas de raison de se montrer peu aimable avec lui. Elle compatissait bien sûr pour le pauvre assistant, mais peut-être était-il vraiment un incapable, après tout, elle ne connaissait rien de la situation et n'était pas du genre à se mêler des affaires des autres.

"Voilà", fit-elle en désignant les sept livres qui étaient sur le comptoir. Elle réfléchit un moment avant d'ajouter "Si vous pouviez me les réduire, ce ne serait pas plus mal, j'ai d'autres courses à faire..."

Le libraire eut un mouvement qui ressemblait à une espèce de courbette - vraiment - et fit passer les livres sur le comptoir, devant l'assistant, qui n'avait pas encore fini d'emballer ceux de la demoiselle qui la précédait. 'Tu l'as appris le sortilège reducto, à l'école, hein ? Tu ne vas pas me dire que tu ne sais pas le faire, celui-là !' Il se retourna vers les deux filles en marmonnant.

'Excusez... c'est mon neveu, pas très rapide, si vous voyez ce que je veux dire... pas sa faute...'

Mais il y avait du monde dans la boutique, et il n'avait pas le temps de bavarder avec toutes les jeunes filles. Melinda eut un sourire compatissant à l'attention du garçon, n'osant rien dire, de peur de déplaire au propriétaire des lieux. Histoire de ne pas rester plantée là sans rien faire, elle décida de s'adresser plutôt à l'autre jeune fille.

"Je t'ai déjà croisée dans les couloirs, il me semble. Tu entres en septième année, c'est ça ? Moi, en sixième, à Serdaigle. Je m'appelle Melinda, mais tout le monde m'appelle Lin... Sauf mon père, qui m'appelle Lindy, mais lui, c'est spécial... Et certaines personnes disent Mel, mais je n'aime pas trop ça."

Elle s'arrêta soudain, se rendant compte qu'elle ne laissait pas le temps à sa camarade de placer un mot dans la conversation, comme d'habitude, elle prenait toute la place, une vraie pipelette.

"Et toi ?", demanda-t-elle finalement, ne voulant pas monopoliser la conversation.

Lin adressa un sourire d'encouragement au garçon qui lui réduisait ses livres avant de sortir de la boutique, bien moins encombrée qu'elle n'aurait dû l'être. Emma était déjà sortie de la boutique, devant elle. Melinda fronça du nez. Elle détestait se sentir de trop et tenir la jambe aux gens, mais cette fille n'avait pas paru particulièrement antipathique dans ses réponses. Elle décida donc que, si la Gryffondor voulait se débarrasser d'elle, il faudrait qu'elle le lui montre plus clairement.

D'un pas à demi-couru, elle la rejoignit donc à la porte avec un sourire engageant... Pot-de-colle, comme allure ? Noonn, pas le moins du monde... Arf, c'était toujours mieux que de rentrer dans l'appartement au coeur de la city, qui était maintenant devenu celui d'Aphrodissa, pour ce que la jeune Serdaigle pouvait en juger.

"Erm... je me disais..." entama-t-elle en ne sachant pas très bien où elle voulait en venir, "On est toutes les deux toutes seules et, même si on ne se connaît pas vraiment, on pourrait faire nos courses scolaires ensemble, ce serait plus drôle... Il faut que j'achète de nouvelles robes", fit-elle en pointant le magasin de sur-mesure à quelques mètres de là.

"On pourrait y aller ensemble, non ? Enfin, si tu as quelque chose à y faire... J'ai entendu dire qu'il y avait une promotion sur les accessoires aux couleurs des maisons, ça peut toujours être intéressant...", ajouta-t-elle, histoire de dire quelque chose, espérant ne pas trop avoir l'air d'un représentant de commerce ventant les mérites de la boutique.

Elle haussa les épaules, un sourire gêné aux lèvres, l'air de dire qu'elle savait que c'était un peu ridicule, mais bon, après tout, c'était comme elle voulait, il n'y avait aucune obligation... Elle réajusta son sac à main, afin qu'il ne tombe pas de son épaule où il était accroché, se passant vaguement une main dans les cheveux en attendant une réponse de l'autre jeune fille.

Aprés avoir lancé le sortilége reducto sur ses livres, la jeune étudiante sortit de la libraire puis elle resta quelques secondes immobiles en se demandant ou elle allait aller maintenant.
Elle ne s'était pas décidé quand elle entendut une voix familière lui adressait la parole. Elle se retourna et sourit en remarquant que c'était Mélinda.

" C'est avec plaisir que j'accepte ta proposition Lin! "

Elle regarda ensuite Mélinda pointer du doigt le magasin ou elle devait se rendre puis elle lui répondit toujours avec le sourire:

" Je dois y aller aussi! Il faut que je me rachéte des uniformes, les miens sont devenus trop petits! Et puis qui sait s'il y a des promotions comme tu me le dis, je reviendrais avec peut être plus que deux uniformes! "

Emma rangea ses livres qui était maintenant de trés petite taille dans son sac puis elle attendit que Mélinda bouge pour la suivre. Elle était heureuse d'avoir trouvé quelqu'un pour faire les courses avec elle et Mélinda semblait trés sympathique. Elle aurait pu être accompagné de ses parents pour faire les courses cependant elle avait refusé leur proposition de l'accompagner car maintenant elle était majeur et autonomme et n'avait pas envie que tout le monde croit qu'elle pleurait encore dans les jupes de sa mère.

" Alors tu es prête pour une nouvelle année à Poudlard ? " Demanda t elle à Mélinda tout en commençant à marcher. La boutique de vêtements dans laquelle les filles devaient se rendre n'était située qu'a quelques métres là ou elles étaient. Les vitrines étaient remplis d'affiches indiquant des soldes gigantesques.