Course Poursuite [Libre]

Plus qu'une petite semaine, et les élèves de Poudlard regagneraient enfin les rangs des classes pour une année entière, qui se conluerait, pour les septièmes anées comme Lily-Rose McCartney, par des ASPICS à passer. Mais pour le moment, la jeune demoiselle, affalée dans un sofa devant une émission ridiculement inintéressante sur la fabrication illégale de dérivés de chocogrenouilles en Inde, caressait avec molesse son chaton Twinzy. Petite bestiole blanche excepté sur l'extrémité des pattes, de la queue et des oreilles qui avaient une jolie couleur dorée, ses yeux bleux pétillaient la joie de vivre d'une petite chatte de moins de trois mois. Twinzy ronronnait tranquillement sur les genoux dénudés de Lily-Rose, vêtue d'une mini jupe rose et d'un petit bustier blanc qui faisait ressortir à merveille son bronzage acquis durant ses vacances à Hawaï. De petits escarpins blancs lui faisaient office de chaussures et sa chevelure blonde retombait en une cascade soyeuse sur ses épaules. Bercée par le son de la télévision, et par le brouhaha quotidien des rues de Londres qui percait à travers la fenêtre de son immense appartement, Lily commenca à sentir la fatigue la prendre, et petit à petit, elle se laissa partir dans les bras de Morphée. Le chaton, décu que sa maitresse ait cessé de la caresser probablement, profita de ce moment d'inatention pour s'extirper de l'étreinte des fines mains de Lily-Rose, et courut vers la porte encore entrebaillée par Gwendoline, la mère de Lily-Rose, qui venait de rentrer de ses courses.

Le claquement de la porte réveilla la jeune adolescente qui réalisa que Twinzy n'était plus sur elle. N'adressant pas le moindre regard à l'individu qui était censé lui faire office de mère, Lily-Rose hella sa petite créature dans l'espoir vain que celle ci reviendrait de son plein gré. Mais où était-elle donc passée cette idiote de petite chatte? Inquiète, Lil' regarda par dessus le balcon de son appartement vers le sol. Quelle ne fut pas sa surprise de voir, 4 étages plus bas, se ballader un minuscule point blanc. Un hurlement de terreur sortit involontairement de sa bouche, avant qu'elle ne sorte en courant comme une furie de l'appartement et de descendre les marches qui la séparait du rez de chaussée trois par trois.

Pendant ce temps, Twinzy se balladait, totalement inconsciente du danger, sur la route, malgré les voitures qui passaient en nombre ce jour la. Lorsqu'elle arriva dans la rue, Lily scrutta désespéremment devant elle dans l'espoir que la petite chose ne se serait pas faite écrasée. Entre deux voitures, elle l'apercut sur un trottoir en face, trottinant joyeusement droit devant elle. La jeune femme se ficha bien de savoir si les conducteurs étaient des moldus ou pas, un regard soutenu de vélane comme elle savait si bien le faire lui permit de faire stopper tous les véhicules pour lui céder le passage. Elle passa comme une furie de l'autre coté de la route et continua de courir après son chaton qui n'écoutait pas quand sa jeune maitresse l'appelait par son prénom. Maudite bestiole qu'elle était cette Twinzy, de faire courir autant une Lady en plein milieu des rues de Londres. En escarpins tous neufs qui plus est.

Au bout d'un certain temps, il faut croire que Twinzy en eut assez de cavaler de la sorte, car elle choisit des pieds qui semblaient lui plaire, et s'affala net dessus. La maitresse et son chaton se trouvaient au beau milieu d'un parc moldu. Si Twinzy avait eu la mauvaise idée d'établir son petit lit sur les pieds d'un moldu, c'était décidé, elle la laissait dans les égouts sur le retour. Sans regarder la personne sur laquelle se trouvait la petite chatte tachetée, Lily-Rose se baissa et l'attrapa. La portant à hauteur de ses yeux, la jolie anglaise réprimanda de la voix la petite Twinzy qui ouvrait des yeux grands comme des billes.

"Twinzy, ne me refais jamais un coup pareil j'ai eu peur !"

Puis elle releva les yeux vers la personne en face d'elle.

*Pitié, tout mais pas un moldu*

"Désolée si elle vous a importuné, je lui cours après depuis dix bonnes minutes, elle est vraiment incontrolable."

Lexie comptait les jours la séparant de la rentrée à Poudlard, à défaut de compter ceux où son père la laissait tranquille. La preuve: ils étaient inexistants. Il ne se passait pas un jour sans que celui-ci lui fasse travailler sans relâche les sortilèges impardonnables et ceux de défense - contre les forces du bien (a) - histoire que sa petite fille chérie soit fin prête pour une année à Poudlard. Comme si elle en avait réellement besoin. A vrai dire, elle était prête depuis ses 11ans, étant donné que son sympathique politicien de père pensait qu'il était de son devoir de bourrer le crâne de sa fille de ses idéologie sur les races et de la suprématie des Serpentards sur les autres depuis sa plus tendre enfance... On comprendra donc pourquoi Lexie - encore jeune et presque innocente - arriva terrifiée lors de sa première année à Poudlard, même si jolis traits fins de Vélane étaient parfaitement détendus et sereins, parce que la belle brunette avait pris des cours d'art dramatiques depuis l'enfance, et qu'elle savait travestir ses traits à la perfection. Enfin, il fallait tout de même la comprendre ! Lexie avait une peur bleue de la répartition, parce qu'elle savait pertinemment que si elle n'était pas affiliée à la maison de son digne et respectable ancêtre, Salazard, son père risquait d'entrer dans une colère noire et pourrait la déshériter ou pire, l'envoyer dans un pensionnat Moldu. Berk, et reberk. Surtout lorsqu'on a été élevée dans l'idée que ces êtres étaient inférieurs et même pas dotés d'une véritable conscience. Des bêtes de foire passablement inutiles, si vous préférez. Mais bon, fort heureusement, le Choixpeau avait fait convenablement son travail et la jeune fille s'était retrouvée dans la maison qui lui correspondait parfaitement et son papa chéri avait pu finir de faire d'elle une parfaite Serpentard, rusée, ambitieuse, corrompue et profondément maléfique. Joli tableau, n'est-ce pas ?! Mais Lexie était persuadée de faire bien et depuis son arrivée à Poudlard elle s'était beaucoup fait remarqué, pour ses études brillantes certes, mais également pour son dévouement à Serpentard et ses idées brillantes. Sans oublier son pur conservatisme et ses idéaux raciaux assez... poussés.

Bref, ce jour là, Lexie avait rendu visite à son père au Ministère et en echange de quelques Gallions - bon quand je dis quelques, c'est un euphémisme, bien sûr, mais je ne voudrais pas que vous pensiez que Lexie est une petite fille pourrie gâtée (a) - la belle avait promis de ne tuer aucun Mangemort pendant l'attaque du train. Bah oui, il ne fallait pas blesser les gens de son propre camp. Cependant, Lexie avait insisté pour pouvoir les blesser, pour plus de réalisme. Si elle restait les bras croisés pendant que les autres hurlaient et paniquaient à mort - spectacle particulièrement jouissif, je vous l'accorde - sa couverture risquait d'être quelque peu amoindrie. Et elle ne le voulait pas, bien sûr. Être un traitre, une espèce d'agent secret, avait un truc extrêmement excitant en fait et Lexie ne voulait pas gâcher son plaisir. D'autant plus que son père lui avait dit que le Seigneur des Ténèbres était honoré que les plus nobles familles s'allient à lui. Par noble famille, il avait sûrement voulu dire "descendants de Salazard" et Lexie avait ressentie une énormissime fierté même si à vrai dire, elle n'était pas pressée de rencontrer Voldemort qui avait l'air d'être plutôt.... impressionnant. Pour le moment, elle préferait vivtre tranquillement sa vie d'étudiante parfaite et l'admirer de loin, voilà.

La belle avait donc quitté les effusions qui regnaient dans le Ministère et qui l'écoeurait au plus haut point pour rejoindre l'air pur et se diriger vers le chemin de Traverse afin de faire quelques emplettes pour la rentrée, dont un nouvel uniforme canon, qui révélait au monde entier - pardon je m'emporte, à l'école entière dirons-nous - sa beauté transcendante que personne ne pouvait renier, même une personnde très mauvaise foi. Mais il ne fallait pas croire, parfois son physique plus que parfait agaçait la demoiselle qui était réellement dégoûtée à l'idée qu'un Gryffondor - ou pire un Poufsouffle - puisse fantasmer sur ses courbes parfaites. Oui, c'était un véritable cauchemar. Heureusement que son tempérament excrécrable et que sa répartie plutôt conséquente n'étaient plus à faire et permettait sans nul doute de réfréner les ardeurs de ces moins que rien. M'enfin, sauf celles des masochistes de la pire espèce, encore plus méprisables que les autres. Bref, Lexie retourna dans le bon vieux Londres Moldu deux heures plus tard et les bras chargés de paquets aux noms étranges qui auraient pu attirer l'attention. A l'aide d'un bon vieux Reducto au détour d'une ruelle, la belle réduit la taille de ses sacs et les rangea conscienscieusement dans son bon vieux sac à main avant de passer la main dans sa crinière brune pour lui donner un volume impeccable. Une fois fait, elle prit un raccourci pour rentrer dans son hotêl particulier de luxe et coupa à travers un parc Moldu particulièrement animé. QUELLE HORREUR. Lexie afficha sur son doux visage l'air arrogant, narquois et à la fois méprisant qu'elle affichait pérpetuellement tel un masque anti moldu histoire qu'aucun d'eux n'ait l'envie de l'aborder pour lui demander l'heure ou un truc tout aussi débile. Une fois ceci fait, elle commença à avancer de sa démarche gracieuse et féline lorsqu'une boule de poils fit irruption sur ses magnifiques escarpins - qui lui avait coûté une petite fortune. Lexie l'aurait attrapé sans ménagement par la peau du cou, si une main ne s'en était pas emparé avant elle. Bordel, si c'était un chat Moldu, elle hurlait au scandale. Cependant, lorsque ses yeux d'un magnifique bleu se posèrent sur la personne en face d'elle, Lexie finit par esquisser un sourire malicieux. Dois-je préciser que ses sourires étaient rares et qu'ils n'étaient accessibles qu'à ceux de sa maison, et encore ceux qui en respectaient tous les dogmes - oui, elle méprisait profondément les autres. Lexie fit un clin d'oeil à Lily-Rose et lança d'un ton quelque peu désinvolte, mais d'une voix peu forte, pour ne pas qu'une oreille Moldue trop attentive capte des bribes de leur conversation...

Ah c'est toi et Twinzy, me voilà soulagée. J'ai réellement cru l'espace d'un instant qu'un chat Moldu avait osé me toucher. Tu imagines le dégoût que cela aurait représenté. Tes vacances se passent bien au fait ?! Moi ça pourrait aller mieux si mon père ne passait pas tout son temps libre à m'entraîner. Mais je survis, tout en priant pour que la jour de la rentrée arrive plus rapidement.

Bien entendu, elle plaisantait et finit donc sa tirade sur un sourire espiègle.

[NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON JVAIS MOURRIR !!!!!!!!!!!!!!!!!!!! MON MAGNIFIQUE POST TOUT EFFACE !!!!!!!!!!!! J'y avais passé une demi heure et jdois tout retaper ....]

[ J'ai les nerfs, mais ca ne m'empêche pas d'adorer ton RP <3 En plus nos persos se ressemblent trop, elles ont eu la même éducation et tout ^^]

Ce fichu chat aurait pu aller n'importe où, jusqu'au chemin de Traverse même s'il l'avait fallut. Mais pourquoi avait-elle donc choisi de venir se perdre au beau milieu d'un parc moldu? C'était tout bonnement infame. Tout, absolument tout ici dégoutait Lily-Rose au plus haut point. Leurs manières, leurs sourires et leurs conversations inutiles. Et par dessus tout cette odeur. Cette senteur de sale mêlée à la puanteur naturelle du moldu. C'était parfaitement immonde. Et puis Twinzy qui s'était peut être étalé de tout son petit corps sur les pieds de l'un d'entre eux. Tant pis si les chats n'aimaient pas l'eau, mais Lily-Rose n'aurait pas le choix. Dès qu'elles seraient de retour à la maison, elle devrait récurer sa petite bestiole jusqu'à ce que toute trace de ces êtres inférieurs ait totalement disparu. Alors que la jolie Lady cherchait de son mieux un moyen de s'éclipser sans trop parler à la personne juste devant elle, Lily continuait à réprimander Twinzy qui la regardait avec des yeux qui clamait son innocence la plus totale.

Elle finit par réaliser qu'elle ne pourrait pas rester plantée là à blamer son chaton pendant des heures, et, prenant son courage à deux mains, elle finit par relever la tête vers son interlocutrice, cette dernière prenant la parole exactement au même moment. Quelle ne fut pas la surprise de Lily-Rose lorsqu'elle apercut la personne qui se trouvait en face d'elle.

"Lexie!"

Pour un peu, Lily-Rose l'aurait presque serrée dans ses bras. Elle se contenta cependant d'un sourire gratifiant, qui exprimait à la fois son soulagement et sa reconnaissance de la trouver elle et non pas un de ces affreux moldus. Dans sa chance, Lil' s'était trouvée face à Lexie Grey. Il fallait bien l'avouer, la jeune sorcière n'accordait son respect le plus sincère qu'à un groupe de personnes très restreint, mais Lex' avait la chance de faire partie de cette chanceuse minorité. Ayant été répartie dans la même maison, Lexie, de deux ans la cadette de Lily, avait intégré l'équipe de Quidditch en tant que Poursuiveuse, le même poste que notre protagoniste blonde. C'est de cette manière que les deux adolescentes avaient fait connaissance.

Lily-Rose sourit d'un air entendu et compatissant quand Lexie lui témoigna de son soulagement de la voir elle et non pas une de ces atrocités moldues. Puis elle lui demanda comment se passaient ses vacances... Si l'on pouvait parler de vacances.

"Et bien, je crois que tu n'es pas sans savoir que nos deux pères nous donnent une éducation extrêmement similaires. Le mien passe le peu de temps qu'il a de libre à m'entrainer. Mais cela ne me dérange guère, je progresse de jour en jour. On ne devient pas l'une des majors de sa promotion sans un minimum d'entrainement. Quoi que, quand je vois le niveau des autres élèves, je me dis que mon talent naturel suffirait certainement... Et puis, tu ne dois pas non plus ignorer que je dois m'occuper de Lumdila. Elle entre en première année donc on a du faire toutes les courses pour le matériel. Elle grandit tellement vite, j'ai du mal à croire qu'elle a déja onze ans. En clair, l'année à Poudlard est certainement plus reposante que ces prétendues vacances."

Lily-Rose était consciente que, ayant recu la même éducation que son interlocutrice, elles pouvaient se comprendre. Elle savait aussi qu'elle pouvait lui parler ouvertement, puisqu'elles se connaissaient plutôt bien. Après quoi, Lil' jugea bon d'ajouter.

"Et puis je dois bien l'avouer... Nos chers amis de Poufsouffle me manque. Ha, qu'est ce que ca va me réjouir de revoir leurs petites frimousses enthousiastes de parfaits élèves de Poudlard."

Sur un ton qui se voulait parfaitement ironique. Vouant le même dégout toutes deux à cette maison inutile qui abritaient leurs petits Pouffy, les deux demoiselles n'avaient jamais rater une occasion de leur jouer de mauvais tours ou de les ridiculiser en public, à tel point qu'elles étaient devenues le véritable point noir de ces élèves.

Lily-Rose s'arrêta, et regarda de droite puis de gauche. Se penchant discrètement vers Lexie, elle prit soin de chuchoter lorsqu'elle lui lanca la phrase suivante.

"Je ne sais pas pour toi, mais cette odeur de moldue commence à me donner une nausée fortement désagréable."

[PTDR ! Ma pauvre j'compatis c'est trop chiant ça. Moi ça risque d'être court par contre, parce que je suis en fraude xDDDD]

Même si elle ne le disait pas - non, la belle n'était pas franchement démonstrative. Ceci pouvait être assimilée à de la faiblesse et c'était tout bonnement honteux - Lexie était particulièrement contente de croiser - par hasard - Lily-Rose même si c'était dans un endroit aussi sordide qu'un parc Moldu. De toute façon, la liberté des Moldus touchait à sa fin, parce que premièrement, elle avait presque fini son rapport prouvant leur animosité naturelle et leur manque d'intelligence et même d'humanité - la preuve, ils n'utilisaient que 10 pour cent de leur cerveau, ces crétins - et deuxièmement, elle savait que Voldemort s'en chargerait personnellement et ce, très bientôt. Ce serait sans doute jouissif. Surtout lorsque ces incapables policiers Moldus accuseraient un tueur en série sorti de nulle part. Mais oui. Beaucoup de tueurs en série ne laissent aucune trace sur leur corps de leur victime ou même lancent des éclairs verts, vous avez raison. M'enfin laissons-les dans leur médiocrité, c'est une situation bien plus arrangeante pour tout le monde. Pour en revenir à Lily-Rose, Lexie la connaissait depuis son arrivée à Poudlard et elles s'étaient tout de suite bien entendues, parce que du moment que la belle brune avait été choisie par le Choixpeau pour se retrouver chez les Serpentard, elle pouvait se montrer sous son vrai jour - c'est à dire détestable xD sauf avec les siens - sans subir quelconques remontrances. Mieux encore, elle ne s'était pas démontée et s'était rapidement imposée comme une camarade brillante et surtout, sur qui l'on pouvait compter pour faire en sorte que Serpentard ne perde rien de son prestige et de la qualité de son sang. Et puis elle et la blondinette se ressemblait sur pas mal de points et leurs familles étaient très amies. Du moins leurs pères, occupant tous deux des hauts postes au Ministère. De toute manière, Lexie ne considérait pas réellement sa mère comme de la famille, c'était une femme bien trop adorable pour être vraie et qui avait une certaine compassion pour les faibles et les opprimés. Mais bon chacun ses défauts et son père l'aimait. Lexie était presque persuadée qu'il l'aimait uniquement parce qu'il faisait d'elle sa petite chose docile et soumise, comme un Elfe de Maison en plus séduisant, cependant elle n'en touchait pas un mot. Leurs histoires ne la regardaient pas et à vrai dire elle préferait ne pas critiquer son père en face parce que mine de rien, même si le supporter relevait du miracle, il lui offrait bon nombre d'avantages - pas tous très légaux, soit - bien sympathiques. La brunette offrit une caresse affectueuse à Twinzy qui s'était fait reprimander sans voir fait quelque chose de mal - du moins rien d'atroce du genre attouchement de moldu - avant de relever la tête vers son amie, après une moue méprisante en direction de cette foule compacte d'êtres sous-développé

Oui je sais, je suis presque sûre que nos pères discutent éducation dans les couloirs du Ministère. Ca ne m'étonnerait même pas. Enfin je me plains pas de son entraînement, je lui suis reconnaissante parce que si je le souhaitais je pourrais battre un Gryffondor, même en dernière année. Seulement c'est interdit et je ne tiens pas à avoir une retenue qui ferait tâche avec mes notes plus qu'excellentes. Non ce qui m'agace c'est que je suis parfaitement au point et que Mr Grey ne souhaite pas l'admettre. Elle leva les yeux au ciel, un instant de nouveau agacée avant d'esquisser un sourire sincère - fait rare - en entendant Lily évoquer Ludmilla. Ta petite soeur est absolument adorable. J'espère qu'elle serait chez nous, ce serait gâcher son potentiel sinon...

Lexie lâcha un rire léger et cristallin lorsque son amie évoqua les Poufsouffle dont le seul nom à lui seul était une véritable farce. Ils n'étaient ni intelligents comme les Serdaigle ni soit disant courageux comme les détestables Gryffondor. Ce n'étaient pas des adversaires redoutablement dangereux mais plutôt des froussards longs à la détente et désesperemment bons et généreux. Bref un modèle d'ennui et de calamité. D'ailleurs la belle savait que si ils avaient été des adversaires de taille, elle les aurait sûrement hais encore plus que les Gryff'. Seulement, en tant que parfaits blaireux, ils ne l'étaient et paraissaient tout bonnement inutiles. Voilà pourquoi elle ne se fatiguait pas à les détester et préférait tout bonnement les mépriser et les humilier, en les traitant presque comme des Moldus, c'est pour dire.

Ces chers Pouffys... Si j'avais un coeur, ils me feraient presque de la peine. Je me demande pourquoi ils ne partent pas de leur plein pour se fondre dans la masse Moldue en voyant qu'ils n'ont absolument aucune aptitude, donc aucune chance de réussite. C'est tout de même humiliant de se tuer à la tâche sans y arriver. Ce qui n'est pas notre cas, bien évidemment.

Lexie adressa un clin d'oeil joueur à Lily-Rose qui comprenait parfaitement où elle voulait en venir: elles étaient belles, brillantes, talentueuses et adorablement détestables. En gros fortement gâtées par la Nature, et Sang-Pur, qui plus est. De vraies icones de perfection, bien évidemment. Et de futurs partis foutrement interessants, même si Lexie - en tant qu'éternelle insatisfaite - comptait bien trier sur le volet les foutus prétendants et faire sa vie comme elle l'entendait. Et non pas comme on voulait la lui dicter. La belle brune hocha la tête à la remarque de son amie et regarda l'heure... Son père était encore au Ministère et sa Mère donnait des cours particuliers de Métamorphose pendant l'été à de pauvres élèves peu doués ou aux associaux qui avaient des cours par correspondance au lieu de se rendre à l'école. L'hotel particulier était donc parfaitement vide, mis à part les animaux de compagnie, dont le serpent de son père, qui devait traîner dans le coin. Voilà pourquoi, tout en marchant de sa démarche si singulière, elle proposa à Lily-Rose d'un ton désinvolte:

M'en parle pas, on va finir par attraper des furoncles sur nos doux visages. Si tu as cinq minutes, passe à la maison, il n'y a personne et puis Greta nous concoctera sûrement quelque chose à grignoter.

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