¤ Il était une fois Ludmila ¤ [Ouvert à tous]

La fraîcheur du matin commençait à laisser place à une chaude journée ensoleillée lorsque la jeune Ludmila McCartney arriva sur le chemin de Traverse en compagnie de son père, Cornelius. Ils ne venaient pas ici dans l'intention d'acheter les fournitures scolaire de la future première année à Poudlard, puisqu'elle était déjà équipée depuis un certain temps, mais tout simplement pour réapprovisionner son stock de bonbons et de chocolats destinés à être mangé durant son voyage dans le Poudlard Express quelques jours plus tard. Laissant sa fille à l'entrée du chemin de Traverse, Cornelius McCartney lui donna quelques gallions avant de lui recommander d'être bien prudente, de lui donner l'heure à laquelle ils devaient se retrouver à cet endroit-même, et de partir de son côté pour régler quelques mystérieuses affaires.

Ayant assez d’argent pour d’acheter tout ce qu’elle voulait, Ludmila ne s’attarda néanmoins pas sur certaines boutiques attrayantes, de vêtements, de balais : Non. De toute façon, à Poudlard, elle devrait porter sa robe de sorcier, et les premières années n’avaient pas le droit d’entrer dans une équipe de Quidditch. Marchant d’un pas sûr vers sa boutique préférée, celle des Friandises & Cie de Mr Rosita, située près du centre de la grande rue marchande des sorciers. Sorciers qui d’ailleurs grouillaient et s’émerveillaient devant les boutiques à l’annonce de cette proche rentrée à l’école Poudlard. Beaucoup d’élèves, surtout jeunes, mais aussi des parents, souhaitant trouver les meilleures chaudrons, baguettes, robes ou encore livres pour leur progéniture.

Une fois arrivée devant sa fameuse boutique fétiche, la jeune fille âgée de 11 ans entra, faisant tinter une petite clochette en ouvrant la porte : Typique des moldus, mais enfin, peu importe. Elle s’avança et commença à regarder l’étalage de friandises diverses et appétissantes. Elle se jeta sur les chocogrenouilles en les retrouvant enfin. Qu’est-ce qu’elle pouvait adorer ça, les chocogrenouilles ! D’où le surnom que lui avait donné son père dès son plus jeune âge : « Ma petite Chocogrenouille ». Et puis, ça l’amusait, de collectionner les cartes des sorciers célèbres. Hum. D’ailleurs, maintenant, elle les avait presque toutes en triple !

Prenant un petit sac transparent dans l’intention de le remplir de friandises, la jeune fille commença par prendre une dizaine de chocogrenouilles. Ensuite, elle se dirigea vers les dragées surprises de Bertie Crochue, puis diverses dragées chocolatées et enfin, des Chocoballes (Boules de chocolat remplies de mousse à la fraise et de crème). Une fois son sac remplit, la fillette se dirigea à la fin de la file des nombreux sorciers qui attendaient pour payer leurs petits plaisirs. La plupart étaient des jeunes enfants, pas tous en âge d’entrer à Poudlard : Ce qu’il y avait de sûr était qu’ils étaient nombreux à être venus ce réapprovisionner dans cette boutique qui avait l’avantage de fabriquer des produits peu caloriques malgré leurs saveurs : Evidemment, sinon, Ludmila serait déjà devenue obèse avec tout ce qu’elle pouvait avaler ! Seulement là, elle restait fine et gardait une peau bien ferme et légère. Bref.

Portant une jean large et clair, ainsi qu’un haut aux manches trois-quart de la couleur des serpentards, un peu moulant, la jeune fille n’avait, ce matin en s’habillant, pas vraiment essayé de se mettre en valeur. De toute façon, pour acheter des bonbons, il n’y avait pas vraiment de raison de se faire belle : Et puis, elle était très charmante comme ça. Enfin peu importe : Ludmila était dans cette file qui semblait interminable, attendant son tour sans vraiment se préoccuper des autres personnes bavardant et s’exclamant autours d’elle pour sans doutes des broutilles.

Juste derrière la jeune Ludmilla se trouvait une autre petite fille, du même âge, portant le charmant nom d'Isabelle. Leur blondeur était égale, mais le reste ne l'était pas. Le regard que portait la jeune fille autour d'elle était assez absent, comme si elle regardait ce monde depuis un balcon lointain, qu'elle était certaine de ne pas vraiment vivre, dans ce corps presque vide d'âme et de sentiments.

Isabelle était venue au chemin de traverse seule. Elle le connaissait que trop bien pour pouvoir s'y aventurer, et de toutes façons, elle n'aurait pas voulu y aller avec son père.

Elle s'était aventurée un peu partout, était même tombée à l'allée des embrumes, mais son air vide et spectral n'avait allerté personne. Personne, en vérité, ne faisait attention à elle, et pourtant dieu sait si ils auraient eu raison. Ne sachant pas trop quoi faire de sa journée, elle était, tout comme Ludmilla, entrée dans ce magasin de confiserie, étant assez gourmande des confiseries que proposaient cette boutique reconnue.

Marchant dans les rayons, elle avait prit une des petites poches transparentes et l'avait remplie sans vraiment faire attention à ce qu'elle mettait dedans. Chocogrenouilles, que tout le monde connait, Dragées surprises de Bertie crochue, aussi réputés que la confiserie précédente, mais aussi des lunafizz, des bonbons durs en forme de lune qui crépitent sans fin dans la bouche, quelques animaux en chocolat et deux ou trois fondants de chaudron, sans oublier les patacitrouille.

Puis, elle s'était rendue dans la file, attendant donc que les gens payent leurs friandises...S'ennuyant, mais patientant tout de même en se balançant légèrement s'avant en arrière sur la pointe des pieds, elle regardait autour d'elle, commentant d'une voix lointaine mais magnifique, comme chantée, tandis qu'elle parlait comme a elle même

"Qu'est-ce qu'on s'ennuie ici, Je jetterai bien un sort pour qu'ils aillent plus vite que ça"

Elle se remit à regarder un peu partout autour d'elle de son regard vide et absent

(Vraiment désolée, c'est pas bien long =__=')

Bien qu'un peu perdue dans ses pensés et entourée de nombreux bavardages incessants, Ludmila se retourna instinctivement en entendant la voix d’une fillette de son âge, qui semblait parler toute seule. Haussant très légèrement ses fins sourcils blonds, la jeune fille inspecta celle en face d’elle de la tête au pieds d’un air légèrement supérieur : Qui était cette fille au regard dans le vague et aux cheveux tout aussi blonds que les siens ? Elle avait l’air louche et ses paroles lointaines mais néanmoins non dépourvue de sens. Jeter un sort pour qu’ils aillent plus vite ? Bonne idée. Seulement voilà, encore fallait-il en connaître un, et Ludmila doutait fort que ce soit le cas de cette jeune fille.

Posant son regard sur le sac transparent dans lequel la fillette avait déposé ses propres friandises, Ludmila remarqua qu’elle aussi devait aimer le chocolat, tout comme elle. Bref, peu importait, au fond. Fixant à présent la jeune fille de ses yeux d’un bleu magnifique, la petite fille McCartney finit par dire d’une voix plus ou moins neutre, le regard toujours un peu prétentieux :

"Mhm … Un sort, oui, pourquoi pas. Tu en connais un ?"

Elle haussa légèrement un sourcil, se demandant si cette petite blondinette avait lancé ces paroles en l’air ou si elle était réellement capable d’aller jusqu’au bout de ses pensés. Elle, bien sûr, n’hésiterait pas à semer la zizanie, à condition de préserver sa fierté en ne faisant pas découvrire.

Esquissant un léger sourire moqueur, doutant de la capacité de cette fille à connaître un tel sort, Ludmila n’ajouta rien, faisant à nouveau volte-face, dos à Isabelle qui était juste derrière elle. Reprenant son attente interminable, avançant tout juste de deux pas depuis le début, la jeune fille se demanda un instant si cette enfant étrange derrière elle allait elle-aussi entrer à Poudlard cette année. Sans doute allait-elle aller à Serpentard, étant donné sa précédente remarque. Enfin, peut-être que non, ça ne voulait rien dire, après tout !

La porte tinta à nouveau derrière elle. Ludmila se tourna à nouveau, curieuse, et vit une vieille femme entrer, portant une robe et un chapeau de sorcière. Elle cachait un vieux chat tenu en laisse juste derrière elle, se qui fit grimacer légèrement Ludmila : Il était vraiment hideux, ce chat ! Sur ce, la fillette se retourna vers la caisse, avançant à nouveau de quelques petits pas. La file se raccourcissait malgré tout de quelques mètres toutes les 5 minutes. Hum.

La jeune fille, qui auparavant tournait son regard un peu partout autour d'elle, se posa enfin à regarder la jeune fille qui venait de lui adresser la parole, tout en la regardant de cet air hautain et prétentieux.

En fait, les airs mauvais, hautains, pestes, prétentieux ne dérangeaient pas le moins du monde la jeune Isabelle, tout bonnement parce qu'elle passait outre : rien ne servait de rendre la pareille, mieux vallait étonner les gens par un regard hautain à un moment venu...

Un très léger sourire, assez vague, assez vide, apparut sur le visage de la jeune fille aux cheveux blonds d'une longueur étonnante...Elle répondit de sa voix lointaine, presque pensive, alors que la jeune fille devant elle s'était retournée à nouveau, avait avancé dans la file, lui tournant le dos :

"Tu crois qu'ils ont peur des serpents venimeux ?"

Elle eut un sourire enigmatique. Connaissait-elle le sort de serpentsortia, celui-là même qui était reservé aux années superieures ? En tous les cas, cela semblait être le cas. D'ailleurs, oui, c'était le cas. Isabelle adorait ce sort, car d'une, elle adorait les serpents, et de deux, elle trouvait cela très utile. Et puis n'était-ce pas digne d'un serpentard ?

Normalement, les enfants ne devaient pas faire usage de magie en dehors de Poudlard...Mais...Peut-être que là, cela pouvait faire exception ? D'autant plus que n'étant pas encore arrivées à Poudlard, elles ne pouvaient pas être renvoyées...Enfin bref

De toutes façons, pensait la jeune isabelle parmis ses multiples autres songes divers et lointains, si elle avait apprit des sorts, c'était avant tout pour s'en servir sur les autres, non ?

Son regard lunaire se posait tantôt sur la chevelure de la jeune Ludmilla, devant elle, tantôt sur les côtés, sur les friandises, sur son propre sac, sur le sol ou les autres personnes présentes dans la boutique...

Elle eut un léger murmurre, comme si elle chantonnait très légèrement, un air connu des Serpentards, un air que lui avait appris sa mère et révélatrice de son ascendance de famille...Sans aucun doute, elle connaissait bien des choses, malgré tout cela, malgré son air loufoque, ses regards vides et ses songes étranges...

Lançant un nouveau regard furtif à la vieille dame et à son chat, cette dernière se servant en friandises pas loin de Ludmilla, la jeune fille mit cette fois-ci un temps à se rendre compte que la fille derrière elle lui avait adressé la parole. Il fallait dire que sa voix lointaine et pensive donnait l’impression qu’elle continuait de parler seule. Hum. Ne se tournant pas tout de suite vers Isabelle, la jeune fille soupira légèrement. Etait-ce vraiment à elle qu’elle s’adressait ? Ne pouvait-elle pas la laisser en paix plutôt que de dire des absurdités ? Mais … Non, ce n’était pas si absurde après tout ! Un sourire malin se dessinant sur les lèvres de la fillette blonde, cette dernière se retourna doucement vers Isabelle, sans un mot. Serpentsortia, sans doute. Ludmila connaissait bien ce sortilège pour l’avoir apprit il y a déjà quelques années grâces aux fraudes de son père au ministère pour enseigner toute sorte de sortilèges à ses filles. Néanmoins, était-ce bien autorisé pour deux futures élèves de Poudlard de lancer ce simple petit sortilège amusant en plein milieu d’un magasin du chemin de Traverse ? Non. C’était interdit et elle risquait sans doute le renvoie. Mais puisque la jeune fille en face de Ludmila semblait décidé, elle la laisserait faire, ce serait amusant.

"Probablement, oui."

Laissa t-elle entendre avec ce léger sourire malicieux toujours aux coins des lèvres. Lançant un regard rapide aux personnes présentes autours des deux jeunes filles, ce sourire s’agrandit encore quelque peu : Des enfants. Des pauvres petits enfants innocents. Evidemment qu’ils auraient peur de serpents ! Et cette vieille dame, elle partirait en se dépêchant, tirant derrière elle sur la laisse tenant son vieux chat effrayé. Ah ! Rien que le fait d’imaginer cette scène faisait rire Ludmila intérieurement.

Elle finit donc par lancer un regard de défi à Isabelle, laissant glisser sa main jusqu’à sa poche et en sortant discrètement sa fine baguette de 20 centimètres. Elle n’avait plus qu’à prononcer la formule, mais attendait toujours de voir si Isabelle, dont elle ne connaissait d’ailleurs toujours pas le prénom, était vraiment capable de lancer ce sortilège à cet instant. Si c’était le cas, peut-être la suivrait-elle, peut-être pas. Après tout, si elles restaient discrètes, personne ne sauraient que c’étaient elle qui avaient fait sortir ses petits serpents venimeux de leurs baguettes : Il y avait bien trop de bruit et d’inattention de la part des clients pour cela.

Ah, cette jeunesse ! Ludmila allait sûrement faire plus d’une durant ses années à Poudlard, étant donné la façon dont elle était partie. Et puis, avec une sœur comme Lily-Rose, elle aurait toujours la protection nécessaire en cas de vengeances !

La jeune fille entendit alors la jeune fille devant elle lui dire que probablement que oui, ils auraient peur de serpents...Isabelle la fixa alors de son regard lunatique et eut une sorte de léger sourire mysterieux...Elle parla alors, toujours de cette lointaine voix comme si elle s'adressait à personne en particulier, qu'elle faisait une sorte de monologue

"Alors il suffit d'envoyer un serpent..."

Elle haussa doucement ses épaules dénudées, car elle portait en ce moment-là une petite robe à bretelles, et sortit doucement de sa poche sa longue baguette de bois foncé...Allait-elle jeter le sort ? Sa mère lui avait appris qu'avant la majorité, si un élèves jetait un sort avec autant de personnes autour de lui, le ministère verrait uniquement qu'un sort aurait été jeté dans ce magasin, mais ne pouvait définir la personne...Plutôt arrangeant, dans ces cas là, à vrai dire...

La petite fille, cependant, au lieu d'user de sa baguette pour un serpensortia dans ces conditions, releva légèrement sa robe de couleur claire et deux serpents, assez longs, tombèrent au sol. Deux serpents venimeux sortis auparavant de sa baguette qu'elle avait conservés enroulés entre ses mollets...

Un petit sourire lointain apparut sur son visage lunatique, alors que les serpents filaient droit devant, avançant dans la foule et s'accrochant parfois aux chevilles des enfants ou des parents...

Les réactions, bien entendu, ne se firent pas attendre...Tout le monde hurla, se mit à courir partout, beaucoup sortant de la boutique ou d'autres montant sur les hauteurs...Le passage était bien plus libre...

Un nouveau sourire vague s'étala sur le visage de la petite fille qui regardait toujours Ludmila. On ne pouvait pas vraiment savoir ce que ressentait Isabelle en ce moment, tellement elle avait l'air...différente...vague, éloignée, lointaine, lunatique...étrange...spéciale...

D'une voix toujours assez floutée, voilée, elle dit, comme une simple constatation

"Apparemment, mes serpents leur font peur..."

Elle agita sa baguette le long de son corps et dans un "pouf" significatif, les deux serpents venimeux partirent en fumée...

Regardant avec attention la jeune fille lorsqu’elle se contenta de dire qu’il suffirait d’envoyer un serpent, donc, pour faire fuir la foule, Ludmila garda un léger sourire malicieux. Elle n’eut le temps de rien faire que deux petits serpents tombèrent sur le sol dans un petit bruit oppressant. Posant ses yeux bleus à ses pieds, la jeune fille eut un léger rire amusé en suivant les deux petites bêtes rampantes qui se dirigeaient en plein au milieu du tas de sorciers attendant pour payer. Tout de suite, les gens se mirent à crier et à s’affoler : Les mères prirent leurs enfants dans leurs bras et se sauvèrent de la boutiques en courrant. Les plus courageux tentaient d’écraser les serpents sur leur passage, et les autres montaient lâchement sur les meubles en hurlant. Ludmila quand à elle, rangea simplement sa baguette en reposant son regard sur Isabelle, qui semblait toujours un peu ailleurs.

Elle n’avait pas été aussi stupide que Ludmila aurait pu le penser et n’avait lancé aucun sortilège dans cet endroit, bien qu’il n’y avait que très peu de risques de se faire prendre.

Regardant à nouveau les serpents d’un air plutôt satisfait, Ludmila laissa entendre à la suite de la mystérieuse jeune fille, qui venait de constater tout simplement que ses serpents avaient en effet effrayés la foule :

"Bien joué !"

Elle lui fit un léger clin d’œil avant d’avancer en direction de la caisse, le chemin étant à présent libre et le vendeur se cachant d’un air horrifié, sans doute plus par la perte de tous ces clients plutôt que par l’apparition des créatures, derrière son comptoir.

Ludmila, techniquement suivit par Isabelle, s’adressa à elle avant de poser ses propres friandises sur le comptoir pour payer. Mais avant ça, elle lança un coup d’œil froid au vendeur, comme pour le remettre à sa place et lui dire de se dépêcher d’encaisser leurs mornilles à toutes les deux avant qu’elles ne décident de partir sans payer :

"A toi l’honneur."

Laissa donc entendre la jeune fille à Isabelle avant de s’écarter légèrement pour la laisser passer devant elle. Après tout, elle ne serait pas arrivé jusqu’ici aussi vite sans l’aide de la jeune fille aux longs cheveux blonds. D’ailleurs, elle l’appréciait déjà : Cette fois-ci, sans aucun doute, il s’agissait d’une future Serpentard ! Et Dieu sait comme Ludmila respectait les Serpentards. Ici d’une famille prônant le mal, néanmoins en toute discrétion, elle se faisait toujours un plaisir de rencontrer des personnes ayant un fort caractères et des idées bien prononcées. Même si Isabelle semblait un peu loufoque, son esprit plaisait bien à Ludmila.

La petite Isabelle regarda vaguement Ludmilla qui lui fit un clin d'oeil, en ajoutant un "bien joué"...La petite fille eut un sourire vague et dit simplement

"Merci"

Elle marchait donc elle aussi vers le comptoir, sans même accorder un regard au vendeur derrière sa caisse. Elle laissa tomber son sac de bonbons sur le comptoir, et se tourna vers la jeune fille aux cheveux blonds. Elle lui dit alors, dans un léger sourire sur son visage si pâle et apparemment si distant, si spécial

"J'imagine que tu vas rentrer à l'école de sorcellerie"

Elle plongea ses yeux bleu profonds mais vide dans ceux de Ludmila, puis fut interpellée par le vendeur qui lui demandait de payer ce qu'elle venait de poser sur sa table. Elle donna alors les quelques mornilles que ces friandises lui coûtaient puis, à nouveau comme si elle parlait pour elle même, elle laissa entendre, à l'attention de l'autre petite

"J'imagine que je serai à Serpentard, comme mes parents. Ce n'est pas si mal, après tout je n'aimerai pas être mêlée à eux..."

Elle parlait sans doute des sang-de-bourbe, ou bien des sang-mêlés indignes de pratiquer le type de magie qui intriguait, même émerveillait la jeune Isabelle qui rêvait déjà de pouvoir et de réussite.

Puis elle ajouta, d'un air absent, se décalant après avoir payé le marchand qui n'avait alors plus de clients

"C'est quoi, ton nom ?"

(Désolée c'est pas super long ^^')

Ludmila écouta les paroles de la jeune fille tout en gardant un léger sourire malin : Ses parents étaient eux-même à Serpentard et elle ne voulait pas se mêler aux sangs-de-bourbe et autres sangs-mêlés ? Alors plus de doute, elle allait bien être à Serpentard. Et elle ? Suivant le bon exemple de son père et de sa sœur, le sort de Ludmila en serait probablement le même. Ah ! Alors elles seraient ensemble à l’école ?! Cool ! Ses airs distants ne dérangeaient pas le moins du monde la jeune Ludmila, au contraire. Elle n’avait pas trop l’air bavarde pour dire des âneries et c’était tant mieux.

La jeune fille, après avoir payé ses friandises, laissa la place à Ludmila, qui posa à son tour les siennes sur le comptoir tout en répondant à la question d’Isabelle d’une voix calme et neutre :

"Ludmila McCartney, et toi ?"

Elle lui retourna donc [s]l’infraction[/s] [xD] la question, l’estimant tout de même assez importante. De quoi aurait-elle l’air si un jour elle voulait revoir la jeune blondinette aux yeux bleus, tout comme elle, si elle n’avait même pas son nom pour la retrouver parmis tous les autres nouveaux élèves à la rentrée ?

N’attendant pas de réponse avant de tourner la tête vers le vendeur de sucreries, Ludmila remarqua que ce dernier, l’air totalement dépité, grognait d’un air mauvais en acceptant les mornilles de la jeune fille. Haussant ses fins sourcil d’un air plus ou moins hautain, Ludmila laissa entendre à l’intention de ce dernier, comme pour lui fermer son clapet, ce qui fût fort efficace :

"Un problème monsieur ?"

Sans doute cet homme se doutait-il que les deux fillettes n’étaient pas tout à fait innocentes quand à ses deux serpents qui avaient disparus aussi vite qu’ils étaient apparut. Seulement, il n’avait là aucune preuve de les accuser et préférait donc se taire plutôt que de faire faussement du tors à ces deux petites têtes blondes. D’autant plus qu’il connaissait bien le père du Ludmila et par la même occasion, tout l’argent dont il disposait et enfin tout le pouvoir qu’il pourrait avoir sur le ministère pour protéger sa fille au moindre petit problème.

Ecoutant avec satisfaction que les grognements avait laissé place au silence d’un homme soumis, la fillette eut un sourire légèrement moqueur avant de rependre son sac de confiseries. Bien. Elle se tourna ensuite vers Isabelle, attendant toujours d’elle une réponse.

Qu’allait-elle faire maintenant ? Il lui restait encore un peu de temps à passer sur le chemin de Traverse avant de retrouver son père à l’entrée principale. L’argent ne lui manquant absolument pas, elle avait toutes les possibilités disponibles devant elle. Aller à l’allée des embrumes ? Non. Elle était riche et déjà habile pour les premiers sortilèges de défense, mais pas folle : Sa petite taille et ses airs de petite fille lui causerait des ennuis si elle partait seule là-bas. Elle ne tenait pas à perdre sa jolie frimousse en recevant un sort maléfique en pleine figure ! Hum.

La petite fille regardait autour d'elle de son regard lunaire alors qu'elle rangeait gracieusement et sans le montrer sa baguette dans la poche de sa robe. Le vendeur devait se dire "soit elles aiment les serpents soit elles ont fait le mauvais coup" mais Isabelle ne s'en souciait pas vraiment...

Ludmila lui retourna alors la question, lui demandant comment elle s'appellait, elle, après lui avoir décliné son identité. Question à quoi la jeune fille répondit, regardant la petite dans les yeux, des siens, d'un bleu clair et profond

"Isabelle Bellatrix Marie Sombluanges"

Evidemment, les parents devaient se connaitre, entre familles connues de sang-pur, et en tant qu'aide aux forces du mal, également. Le nom de Sombluanges n'était pas inconnu, et celui des McCartney de même...Cependant, de son côté, la petite Isabelle ne se formalisait pas de cela, sauf dans de bonnes circonstances. Isabelle ajouta alors, de sa voix lointaine

"Mais tu peux m'appeller comme tu veux...Isabelle, Bellatrix...Enfin...Bref"

Elle haussa ses fins sourcils noirs et dit alors, toujours de cette voix assez spéciale qui en feraient frissonner plus d'un, mais certainement pas la jeune Ludmila...Recommençant à se balancer légèrement d'avant en arrière sur la pointe des pieds, la petite fille finit par dire, simplement, d'une voix innocente et comme si légèrement chantonnée

"Tu as quelque chose de spécial a faire au Chemin de Traverse ?"

Elle regarda autour d'elle, ne faisant même pas attention aux vagues grognements de l'homme au comptoir que Ludmila elle-même avait fait cesser, puis ajouta, à nouveau comme si elle ne parlait qu'à elle-même

"Moi je n'ai rien à faire"

Elle regarda à nouveau Ludmila, et, avec un léger sourire enigmatique, elle demanda

"Peut-être pourrait-on aller faire un tour ? J'ai encore beaucoup de temps et d'argent, mais rien de spécial à faire"

Elle inclina la tête sur le côté et ajouta

"Bizarrement, les gens que je rencontre ne veulent pas vraiment rester en ma compagnie...Paraitrait-il que je suis bizarre"

Un autre léger sourire, presque à connotation démentielle sur ce visage si rêveur et si lointain, apparut sur son visage alors qu'elle disait comme à elle-même, encore une fois

"Je ne comprends pas vraiment pourquoi"

Se tournant cette fois-ci totalement vers Isabelle pour écouter sa réponse, Ludmila essaya pendant quelques secondes de deviner le prénom de cette petite fille blonde avec qui elle risquait de fort bien s’entendre : Helena ? Mathilda ? Ingrid ? Bref, non, c’était Isabelle Bellatrix Marie Sombluanges. Bien. Ce nom lui disait bien quelque chose : Sans doute sa famille était connue de celle des McCartney et les demoiselles s’étaient déjà rencontrées sans s’en souvenir lors des quelques rencontres de leurs parents. Mais oui ! Ca lui revenait maintenant. Un jour, son père était venue les voir, elle et sa petite sœur Wendy, pour leur dire qu’il partait dîner chez la famille Sombluanges avec leur mère. Cette nuit là, les deux fillettes avaient dût se débrouiller seules, mais sans difficultés puisque Ludmila était déjà très autonome dès son plus jeune âge.

Enfin, pour clore ces divagations revenons à la conversation qui se déroulait actuellement entre les deux fillettes aux yeux bleus. Elle l’appellerait donc Isabelle, puisque c’était son premier prénom. Isa, pour faire plus court ? Non, Ludmila ne estimait que l’utilisation de surnoms n’étaient valables que pour des amis : Or, elle n’avait jamais vraiment eu d’amis, hormis ses sœurs, mais s’était encore différent. Etre amie avec Isabelle ? Non, non. S’attacher à une personne, lui faire confiance et tout ce qui va avec, Ludmila en était incapable. Elle n’avait confiance en presque personne et refusait de devoir souffrir d’une quelconque déception à la suite d’un rapprochement avec une autre personne qu’elle-même.

Isabelle enchaîna en demandant si Ludmila avait quelque chose à faire sur le chemin de Traverse. Voyant qu’elle n’avait as terminé de parler de cette voix sourde et lointaine, la jeune fille patienta en regardant cette nouvelle connaissance dans les yeux d’un air toujours fier et un peu dur. Tout comme elle, Isabelle avait du temps devant elle, de l’argent, et pas grand chose à faire. Bien, Ludmila hocha légèrement la tête pour acquiescer lorsque la jeune fille proposa d’aller faire un tour ensemble.

Elle termina en précisant que, d’habitude, ses rencontres ne souhaitaient pas rester avec elle, la trouvant bizarre. Laissant échapper un discret rire moqueur, Ludmila leva les yeux au ciel et répondit :

"Ah oui, tu ne comprends pas ?"

Gardant seulement un léger sourire moqueur mais pas vraiment méchant sur ce coup, Ludmila ajouta d’une voix plus sobre, n’ayant pas vraiment l’intention d’expliquer à la jeune fille ce qui pouvait paraître bizarre en elle. Après tout, cet air étrange qui lui collait si bien à la peau ne gênait pas vraiment Ludmi, qui au contraire, trouvait ça intéressant, intriguant et exploitable lorsqu’elles seraient à Poudlard. Ah ! Voilà une « camarade » idéale pour elle !

"Bon, d’accord, tu veux aller où ?"

Demanda t-elle d’une voix calme et spontanée.

Elle, n’avait pas vraiment d’idée et préférait attendre d’entendre une quelconque proposition de la jeune fille, histoire de la tester un peu et de découvrire le genre de boutiques où elle aimait poser les pieds. Gardant un léger sourire malin, la jeune fille attendit une réponse, son regard malicieux semblant cacher quelque chose de mauvais, un peu froid.

La petite fille ne réagit simplement pas lorsque Ludmilla dit, d'une voix et d'un sourire moqueur "Ah oui, tu ne comprends pas ?"...Il faut dire que Isabelle ne retenait pas grand chose, lorsqu'il s'agissait de négativité...Elle passait outre les moqueries, les insultes, tout cela, prenant avec sourire mysterieux...pour mieux garder la rancune, et, pourquoi pas, dans le pire des cas, attaquer bien plus tard, lorsque la personne mal intentionnée ne s'en doute pas...

Puis l'autre petite blonde lui dit alors qu'elle était d'accord pour aller sur le chemin de traverse en sa compagnie...Génial ! Isabelle eut un léger sourire vide, alors qu'elle disait

"Ah, super"

Sans tellement de conviction...Et pourtant dieu sait si cela lui faisait plaisir ! Mais lorsque l'on connait les réactions de la petite fille...On est plus étonné de rien, quand elle nous sort de pareilles phrases sous de pareils tons...

Enfin, elle enchaina, disant aussi de sa lointaine voix, en réponse à la question de Ludmila

"Eh bien je ne sais pas vraiment si tu aimes ce genre d'endroits mais j'aurais quelque chose à acheter chez Barjow & Beurk..."

L'air songeur, elle ajouta, parlant à elle-même

"D'ailleurs, c'est étrange qu'ils n'aient pas fermé boutique, avec toutes ces accusations...Mais c'est tant mieux"

Elle regarda la petite blonde de ses yeux vides et sans expression, mais inclinant légèrement la tête, l'air interrogatif, elle demanda

"Tu aimes à y aller ? Je suppose que ce n'est pas ta première fois là bas, non..."

Regardant autour d'elle, elle dit simplement, de sa petite voix

"Moi, ma mère m'y emmenait souvent quand elle était encore là"

Un petit sourire enigmatique, comprimable entre la cruauté et la profonde tristesse, s'étala sur son visage...Puis elle dit, d'une voix soudainement plus vive, alors qu'elle fixait à nouveau la jeune fille en face d'elle

"Bon, on y va ?"

Restant on ne peu plus neutre et distante par rapport à Isabelle, Ludmila ne fit guère attention au ton peu enthousiaste de la jeune fille. Après tout, qu'elle soitcontente ou on ne la dérangeait guère. Elle voulait donc aller chez Barjow et Beurk ? Pourquoi pas. Hochant légèrement la tête pour répondre que, bien évidemment, ce n'était pas le première fois qu'elle irait là-bas puisqu'elle connaissait très bien cette boutique. Oui, elle aimait bien y aller. Sa soeur l'y avait souvent emmené pour acheter divers objets servant de farces plus ou moins drôles.

Esquissant un léger sourire en repensant à cette boutique où, il fallait le dire, elle n'avait pas mit les pieds depuis un certain temps. Peut-être y trouverait-elle quelque chose d'interressant à acheter ? Avec tout l'argent dont elle disposait, elle allait pouvoir se faire plaisir !

Et puis, Isabelle parla encore, laissant entendre qu'elle y était souvent allé avec sa mère. Quand elle était encore là ? Ludmila haussa légèrement les sourcils, sans pour autant demander à la jeune fille si elle voulait dire par là qe sa mère était à présent morte. Après tout, celà ne la regardait pas, et elle n'en avait pas grand chose à faire. Sa propre mère, à elle, n'était pas mort, mais c'était comme si dans le coeur de la jeune fille blonde ! Et ça depuis toujours.

"Oui, on y va."

Laissa simplement entendre Ludmila d'une voix sobre en commençant à s'avancer en direction de la boutique en question. Elle se souvenait bien du chemin. Sans plus un mot, n'ayant rien de plus important qu'un peu de reposant silence à dire, la fillette marcha aux côtés de sa nouvelle camarade, sortant son sac de confiseries pour prendre quelques dragées surprises au creux de sa main.

Elle en inserra une dans sa bouche et son regard brilla alors légèrement : Miam ! Cerise aigre ! Elle adorait ça. Se tournant vers Isabelle en continuant de marcher, calmement, gracieusement, Ludmila lui tendit une dragée, haussant légèrement les sourcils pour lui demander en silence si elle en voulait.